Soudan: face au destin
C'est la honte du pouvoir s'il en est conscient. Et c'est la victoire du peuple réprimé. S'acharner sur son peuple, revient à s'acharner sur sa propre personne. Car il n'existe jamais de pouvoir politique sans peuple. C'est ce dernier qui en donne la reconnaissance et la légitimité.
Cependant, ce qui se passe dans certains pays africains est atroce. C'est le cas notamment du Soudan où depuis la destitution d'Omar El Bachir par l'armée, les manifestations se succèdent du jour le jour enregistrant des cas de violences et de morts. La transition militaire qui,au début avait promis un transfert du pouvoir aux civils, n'a finalement pas respecté sa promesse. Il est,à ce stade contesté par les populations, les partis politiques, qui veulent une transition pacifique du pouvoir comme promis aux civils.
Il a fallu donc attendre le 03 juin pour que les choses se dégénèrent lors d'un sit-in faisant 115 morts. C'est par la suite que l'Union africaine a sanctionnée le conseil militaire dirigé par le général Abdel Fatah Al-burhane. Une décision saluée.
S'en est suivi,la décision du premier ministre éthiopien Abiy Ahmad de prendre le dossier en main afin d'amorcer la médiation entre l'Alliance pour la liberté et le changement et le conseil militaire de transition.
"Les négociations seraient de retour,c'est ce qu'est venu annoncer Mahmoud Drir, le médiateur éthiopien. Selon lui," le conseil militaire aurait accepté de libérer les prisonniers politiques dans le but de construire une confiance avec l'autre partie. De son côté, les forces de l'opposition ont émis le souhait et accepté de mettre fin à la désobéissance civile. (RFI)
Tout compte fait, la stabilité revient peu à peu selon certains sources.
Malick KAMBAYE
Commentaires
Enregistrer un commentaire